Georges Didi-Huberman – L’Homme qui marchait dans la couleur
L’artiste est inventeur de lieux. Il façonne, il donne chair à des espaces improbables, impossibles ou impensables : apories, fables topiques.
Le genre de lieux qu’invente James Turrell passe d’abord par un travail avec la lumière : matériau incandescent ou bien nocturne, évanescent ou bien massif. Turrell est, en effet, un sculpteur qui donne masse et consistance à ces choses dites immatérielles que sont la couleur, l’espacement, la limite, le ciel, le rai, la nuit. Ses chambres à voir construisent des lieux où voir a lieu, c’est-à-dire où voir devient l’expérience de la chôra, ce lieu “ absolu ” de la fable platonicienne. Quelque chose qui évoquerait aussi ce que les psychanalystes nomment des “ rêves blancs ”.
Cette sculpture de surplombs, de ciels et de volcans est ici présentée comme une fable de cheminements. En sorte que regarder une œuvre d’art équivaudrait à marcher dans un désert. źródło okładki: http://www.leseditionsdeminuit.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=2047
- Wydawnictwo:
- Les Éditions de Minuit
- data wydania:
- 2001 (data przybliżona)
- ISBN:
- 2707317365
- liczba stron:
- 96
- słowa kluczowe:
- Turrell Huberman
- kategoria:
- sztuka
- język:
- francuski